Immole-moi de ta sensualité
Le flot triomphal de l’été s’éveille,
les alouettes palpitent, adossées
à la clarté des fleurs, et aux diocèses du zénith,
les étoiles s’enfuient au loin, vers l’occident.
les alouettes palpitent, adossées
à la clarté des fleurs, et aux diocèses du zénith,
les étoiles s’enfuient au loin, vers l’occident.
Je gis, ivre de tendresse, et du vin de tes baisers,
sous le dais des nuages, ma chair de volupté implore
les langueurs de ta bouche vermeille, ô ma Douce, ma Sirène,
prends-moi tout contre toi en tes bras glorieux,
sous le dais des nuages, ma chair de volupté implore
les langueurs de ta bouche vermeille, ô ma Douce, ma Sirène,
prends-moi tout contre toi en tes bras glorieux,
immole-moi de ta sensualité,
redonne vie à mes seins inapaisés,
butine-moi dans l’air affranchi du matin,
sacrifie-moi sur l’autel de ma Jouissance,
redonne vie à mes seins inapaisés,
butine-moi dans l’air affranchi du matin,
sacrifie-moi sur l’autel de ma Jouissance,
éblouis-moi, emporte- moi jusqu’aux sanglots de mes ruts,
jusqu’au pontificat de ma luxure.
La brise soulève par à-coups la pluie de ma chevelure,
et les dépouilles de nos robes
jusqu’au pontificat de ma luxure.
La brise soulève par à-coups la pluie de ma chevelure,
et les dépouilles de nos robes
que nous avons effeuillées avant nos ébats
dans notre clairière, à l’ombre d’un chêne,
parmi la royauté des violettes blanches,
parmi l’or de ma beauté.
dans notre clairière, à l’ombre d’un chêne,
parmi la royauté des violettes blanches,
parmi l’or de ma beauté.
Les trouvères psalmodient
l’astre de ma magnificence dès que je parais,
mon front d’ivoire, et mon visage de rose
requièrent ta Lumière.
l’astre de ma magnificence dès que je parais,
mon front d’ivoire, et mon visage de rose
requièrent ta Lumière.
J’aime tout de toi, ma Souveraine,
tente-moi, perverse,
fais éclore à tout instant avec ta langue et tes paumes
les flambeaux de ma Fourrure-pétales,
tente-moi, perverse,
fais éclore à tout instant avec ta langue et tes paumes
les flambeaux de ma Fourrure-pétales,
ôte de moi toute trace de virginité, conduis-moi
chaque minute, chaque seconde,
sur les lits d’asphodèles, ou sur notre couche d’ivoire,
rends-moi ardente et immortelle,
chaque minute, chaque seconde,
sur les lits d’asphodèles, ou sur notre couche d’ivoire,
rends-moi ardente et immortelle,
entends mes soupirs et mes gémissements,
penche-toi vers moi, enivre-moi de tes parfums,
ouvre les portes de ma nudité,
brise les sceaux de ma pudeur, et possède-moi !
penche-toi vers moi, enivre-moi de tes parfums,
ouvre les portes de ma nudité,
brise les sceaux de ma pudeur, et possède-moi !
Sophie Rivière